L’effet de levier est une arme à double tranchant dans le monde des investissements. Il permet de multiplier les gains, mais aussi d’aggraver les pertes dans un contexte défavorable. En effet, utilisée à bon escient, cette approche accélère l’amplification des rendements par l’effet boule de neige. Quels sont alors les pièges à éviter pour tirer réellement profit de l’effet de levier ?
Sous-estimer le risque de perte
L’effet de levier repose sur l’emprunt pour investir. Si l’actif acheté prend de la valeur, le retour sur investissement est boosté. Mais si la valeur chute, la perte est d’autant plus importante. Beaucoup d’investisseurs négligent le fait que les marchés sont volatils et que les retournements peuvent être préjudiciables. Avant d’utiliser un levier, il est essentiel d’évaluer son niveau de tolérance au risque et d’avoir un plan de sortie clair. En savoir plus sur euodia. fr.
Utiliser un levier excessif
Un des pièges les plus courants est d’utiliser un levier trop important. Dans le trading sur marge, les investisseurs peuvent emprunter jusqu’à 10 fois leur capital, ce qui multiplie les gains potentiels, mais aussi les pertes. Un levier excessif réduit considérablement la marge d’erreur et peut entraîner des liquidations forcées en cas de fluctuations défavorables du marché.
Négliger les modalités de l’emprunt par rapport aux intérêts
Beaucoup se concentrent uniquement sur le montant qu’ils peuvent emprunter, sans analyser en détail les modalités de l’emprunt. Or, le taux d’intérêt, la fréquence des paiements et les éventuelles clauses de remboursement anticipé ou de pénalités impactent fortement sur la rentabilité de l’investissement. Un emprunt à taux variable, par exemple, semble attractif en période de taux bas, mais devient une véritable plaie si les taux augmentent. Ainsi, songez à comparer les offres, comprendre les mécanismes des intérêts et anticiper différents scénarios avant de s’engager (plus de détails plus bas). Il est même judicieux que l'intérêt sur l’emprunt soit déductible de son revenu imposable.
Faire l’impasse sur les simulations
Les simulations permettent d’anticiper différents scénarios et de mieux comprendre l’impact du levier sur la rentabilité et le risque. En testant plusieurs hypothèses – comme une hausse ou une baisse des marchés, une augmentation des taux d’intérêt ou un allongement de la durée de l’emprunt –, l’investisseur peut mieux évaluer sa marge de manœuvre.
Passer outre les frais et les coûts cachés
L’utilisation de l’effet de levier implique des coûts supplémentaires : intérêts sur l’emprunt, frais de financement, appels de marge. Bien que parfois négligeables sur le court terme, ces frais grignotent progressivement les bénéfices et rendent l’investissement non rentable sur le long terme. Important donc, de bien comprendre la structure des coûts avant de s’engager.
Ignorer la gestion du risque et mal évaluer le degré de la perte éventuelle
Un bon investisseur doit savoir évaluer le degré de la perte éventuelle, c’est-à-dire combien d’argent exactement sera perdu dans un scénario de perte en capital. Il ne mise jamais tout sur une seule classe d’actifs et met en place des stratégies pour limiter les pertes. L’utilisation d’ordres stop-loss dans le domaine du trading représente par exemple un élément clé pour minimiser la casse. Autres pistes pour diluer les risques liés à l’effet de levier : la diversification du portefeuille et la gestion du capital. Sans ces précautions, une seule mauvaise décision peut être fatale. Par ailleurs, il est déterminant de s’assurer de la concordance de l’investissement par rapport à sa tolérance aux risques.
Laisser les émotions prendre le dessus
L’effet de levier amplifie non seulement les mouvements financiers, mais aussi les émotions. L’excitation des gains rapides encourage à prendre plus de risques, tandis que la panique face aux pertes peut conduire à des décisions impulsives. Une approche disciplinée et rationnelle est indispensable pour éviter de tomber dans ce piège psychologique.